Le Tigre empoche le jackpot du PIP malgré une saison fantôme
Il aura suffi de 5 petits tournois à Tiger Woods pour rafler la mise et prouver qu’il reste, envers et contre tout, LA star incontestée du golf mondial. Le voilà reparti avec le pactole de 10 millions de dollars promis au vainqueur du Player Impact Program 2024. Un chèque bien rempli qui vient récompenser son incroyable impact, celui d’une légende vivante qui transcende son sport.
Oui, sur les greens, le Tigre n’a fait que de brèves apparitions cette saison. Un cut passé au Masters pour une modeste 60e place, un abandon au Genesis Invitational, et puis plus rien. Ou presque. Car même avec un club dans les mains, Tiger continue de faire parler de lui, comme lors de cette 2e place héroïque décrochée avec son fils Charlie lors du PNC Championship.
Roi du PIP, Woods détrône Scheffler le magicien
Pourtant, cette année 2024 avait un autre grand homme : Scottie Scheffler. Impérial avec 9 victoires dont un sacre au Masters et un titre olympique, le numéro 1 mondial a tout raflé, ou presque. Malgré ses plus de 60 millions de gains, tous prize money confondus, Scheffler doit se contenter de la 2e place au PIP, une bien maigre consolation au vu de sa saison monumentale.
Derrière, Rory McIlroy, le tenant du titre, complète le podium avec 4,5 millions de dollars, ex aequo avec 3 autres stars : Xander Schauffele, Jordan Spieth et Collin Morikawa. Des noms ronflants du circuit, mais qui ne font définitivement pas le poids face à la machine à buzz Tiger Woods.
La fin d’une ère, vers un prize money plus démocratique ?
Cette année 2024 marque un tournant dans l’histoire du PIP. Jugé trop élitiste par certains, ce système de « prize money de la célébrité » divise. D’autant que la PGA a revu les dotations à la baisse, avec seulement 50 millions distribués en 2024 contre 100 millions l’année précédente. De quoi remettre en question la pertinence de ce programme ?
En 2025, le PIP cèdera sa place au Player Equity Program, un système repensé pour mieux récompenser les performances sportives. La nouvelle donne ? Un prize money lissé sur plusieurs années, et surtout accessible à TOUS les joueurs du circuit. Un virage démocratique donc, mais qui risque de ne pas changer grand-chose au statut d’intouchable de Tiger Woods. Car même retraité des greens, le Tigre a encore de beaux jours devant lui en tant que roi du marketing golfique.
En attendant, Woods peut savourer sa victoire au PIP 2024. La énième preuve, s’il en fallait une, que sa légende n’a pas de prix. Et certainement pas celui de l’âge ou du nombre de tournois joués. Tiger est et restera le Tigre, pour le meilleur du golf et de son impact. Que cela plaise ou non à la concurrence…
